SIDA : Peter Piot préconise de concentrer les efforts en Europe sur les homosexuels
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SIDA : Peter Piot préconise de concentrer les efforts en Europe sur les homosexuels
Sida : Peter Piot préconise de concentrer les efforts en Europe sur les homosexuels
Peter Piot, ancien directeur de l'Onusida, s'inquiète d'un "manque de stratégie à long terme" et redoute une baisse des financements sur le sida.
Ancien directeur de l'Onusida (1995-2008) et actuel directeur de l'Institute for global health de l'Imperial college de Londres, Peter Piot préside ce mardi au Collège de France un colloque sur "l'avenir à long terme de l'épidémie de sida". Ce sera sa dernière séance à la tête de la chaire "Savoirs contre pauvreté".
"On vit un moment assez paradoxal dans la lutte contre le sida, avec d'un côté vraiment des progrès - cinq millions de personnes sous traitement, des résultats avec un microbicide... - et de l'autre une sorte d'impasse avec le financement qui ne va plus comme il faut et un manque de stratégie à long terme", a-t-il déclaré lundi à l'AFP.
Il est clair, souligne-t-il, que "le sida sera avec nous pendant longtemps" avec des scénarios épidémiologiques envisageant qu'en 2031 il y aura encore "un million de nouvelles infections par an".
Les participants au colloque, des experts mondiaux, vont faire le point sur la recherche - les vaccins que l'on n'a toujours pas, les "réservoirs" où le virus se tapit silencieusement, la génétique - et aussi sur l'usage des antirétroviraux (ARV).
L'accès universel aux traitements par ARV était prévu pour cette année par la communauté internationale, mais on en est encore loin, pour des raisons financières. Dans certains pays comme l'Ouganda, rappelle Peter Piot, pour mettre une nouvelle personne sous traitement, il faut qu'une personne traitée meure. De fait, "il y a un ralentissement de l'accès au traitement".
Les experts évoqueront aussi l'usage préventif des ARV dès le début de la séropositivité, alors même qu'on n'est pas encore vraiment malade, pour réduire la quantité de virus qui circule.
Il faudrait, souligne Peter Piot, "un effort plus intensif en prévention" : "mieux cibler les activités sur le long terme, par exemple concentrer les efforts en Europe sur les homosexuels, ailleurs sur les usagers de drogue", "mieux adapter les efforts à la réalité de la vie et du terrain".
Surtout, il faudrait que les financements des Etats suivent.
A la veille de la conférence des bailleurs de fonds du Fonds mondial contre le sida, qui s'engageront pour trois ans le mois prochain à New York, l'ancien directeur de l'Onusida ne cache pas son inquiétude : "Ce sera le grand test, je ne suis pas très optimiste".
La réunion à Paris sur l'avenir à long terme de l'épidémie est "un colloque scientifique, mais avec un message très clair aux responsables politiques", souligne le Pr Piot.
[Source : www.e-llico.com. Mis en ligne le 14/09/2010]
Dernière édition par Stonewall le Mar 21 Sep - 13:35, édité 1 fois
Re: SIDA : Peter Piot préconise de concentrer les efforts en Europe sur les homosexuels
Europe : les jeunes gays contribueraient de manière significative à la hausse de la diffusion du VIH
Une étude belge publiée mardi suggère que les pratiques sexuelles à risque de certains jeunes hommes gays contribuent de manière significative à la hausse contribuent de manière significative à la hausse de la diffusion du VIH en Europe.Dans leur analyse des virus trouvés chez 500 patients VIH-positifs, les chercheurs de l'Université de Gand ont constaté que l'un d'eux était presque exclusivement détecté chez les jeunes gays - dont beaucoup étaient également infectés par d'autres maladies sexuellement transmissibles, indiquant qu'ils n'utilisent pas les préservatifs.
[Source : www.e-llico.com. Mis en ligne le 08/09/2010]
Le sida hors de contrôle chez les homosexuels français
Le sida hors de contrôle chez les homosexuels français
Un article de la revue The Lancet estime que la transmission du VIH échappe "à tout contrôle" parmi les homosexuels français en se basant sur un étude de l'Institut national de veille sanitaire selon laquelle 48% des nouveaux cas de contamination au virus frappent des gays et la présence du VIH dans cette population est 200 fois plus élevée que chez les hétérosexuels.La transmission du virus du VIH échappe "à tout contrôle" parmi les hommes homosexuels en France, selon une étude publiée jeudi dans The Lancet Infectious Diseases qui reprend des chiffres déjà publiés en France l'an dernier.
Conduite par l'Institut national de veille sanitaire (InVS), cette enquête - rendue publique en novembre 2009 - souligne que le nombre d'infections nouvelles au VIH a considérablement baissé en France, passant de 8 930 nouvelles infections en 2003 à 6.940 en 2008. Mais cette tendance ne se retrouve pas parmi la communauté homosexuelle masculine, où le nombre d'infections nouvelles est resté stable ces dernières années.
Conséquence, 48 % des nouveaux cas de contamination au virus frappent des hommes homosexuels, et la présence du VIH dans cette population est 200 fois plus élevée que dans la population hétérosexuelle.
"Nos résultats ouvrent une nouvelle perspective pour l'épidémie de VIH en France", écrit Stéphane Le Vu, de l'InVS, qui a dirigé cette étude. "La transmission du VIH atteint de manière disproportionnée certains groupes à risques et semble échapper à tout contrôle parmi la population des MSM [hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes]", ajoute-t-il.
Ces conclusions, poursuivent les auteurs, démontrent que les autorités françaises doivent revoir leur stratégie de prévention et faire en sorte que des campagnes sensibilisent spécifiquement les groupes à risque.
> Act Up pour une prévention mieux ciblée
L'association Act Up a réclamé jeudi une prévention mieux "ciblée", en réaction à cet article.
Déplorant un "manque de prévention spécialisée et ciblée" et le manque de "volonté politique" de faire de la prévention, Hugues Fischer, coordinateur de la prévention au sein d'Act Up, a jugé indispensable de s'intéresser particulièrement aux homosexuels qui résident dans de petites villes.
"Les gens qui ne se reconnaissent pas dans une communauté, qui ne fréquentent pas les lieux, ne lisent pas les magazines, sont beaucoup plus difficilement accessibles, et c'est probablement dans ces populations-là qu'il y a un problème", a-t-il expliqué sur France Inter.
[Source : www.e-llico.com. Mis en ligne le 09/09/2010]
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